Château de Villebon
Villebon est une commune française située à cent quinze kilomètres au sud-ouest de Paris, dans le département d’Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire. Le village est encore aujourd’hui contenu à l’intérieur de l’enceinte d’origine composée de fossés. L’accès se fait par trois entrées marquées par les montants de portes qui en contrôlaient les allées et venues dès le Moyen Âge. Le village accueillait quatre-vingts habitants en 2006 victime de la désertification des plaines de Beauce. Le territoire de la commune correspond à peu près à la superficie du domaine du château.
Edifice militaire de plan carré construit fin XIVe pendant la guerre de Cent ans, sur une frontière franco-anglaise, de forme carré flanqué de six tours crénelées, entouré de douves profondes – toujours en eau – et agrémenté d’un pont-levis encore actionné tous les jours, le château dégage l’impression d’une sévère forteresse médiévale.
Jean d’Estouteville, de retour des guerres d’Italie, y apporte le goût de la Renaissance : ouverture des fenêtres à meneaux et aménagement de la cour intérieure, construction de la chapelle. Au XVIIe, Sully dessine le parc autour des pièces d’eau, des canaux et du colombier. Des perspectives boisées à la française mènent à la statue de Diane. Depuis le XVIIIe, le parc accueille une harde de daims.
Au XIXème, construction de l’orangerie et des écuries en harmonie avec l’ensemble ancestral. Depuis 600 ans, le château a reçu de nombreux chefs d’état : Charles VI, Charles VII, Louis XI, François Ier, Henri IV, Stanislas Leczinski, Paul Deschanel, le Général de Gaulle et Valéry Giscard d’Estaing. Villebon ne fut vendu que deux fois depuis sa construction. Il fût la propriété de quatre familles, les d’Estouteville, les Béthune Sully – le grand Sully s’y éteint en 1641, les Pontoi Pontcarré et les La Raudière qui l’ouvrent à la visite en 1994.
Sa façade principale est défendue par quatre grosses tours, surmontées d’une plate forme de plomb et couronnées de créneaux et de mâchicoulis ; une tour à chaque angle et deux au milieu, entre lesquelles s’ouvre le porte d’entrée, précédée d’un pont-levis. Ces quatre tours sont dites d’Estouteville, de Condé, de Rosny et de Sully, du nom de leurs anciens propriétaires.
La face opposée n’offre que trois tours seulement. Entre ces sept tours et sur les deux façades latérales règne une galerie couverte, percée de nombreuses meurtrières, à l’aide de laquelle on peut faire une promenade aérienne autour de l’édifice, et pénétrer sur les plates-formes des tours. Ces quatre logis sont surmontés de toits rapides couverts en ardoises.
En passant sous le porche, puis en pénétrant dans la cour d’une architecture simple et sévère, à laquelle la teinte séculaire des briques donne encore plus de gravité. A la différence des couleurs, à la disparité des ornements, des corniches et des lucarnes, il est facile de reconnaître les différents reprises, les réparations et les modifications que l’édifice a subies depuis son origine. A droite, il y a l’escalier construit au XVIe siècle par Jean d’Estouteville ; à gauche, c’est l’escalier de Sully. Au-dessus de la porte de ce second escalier on voit le buste de ce grand homme à côté de celui de sa femme, Rachel de Cochefilet.
Le gros œuvre extérieur remonte à la fin du XIVe siècle, mais au XVe et surtout au XVIe siècle on rebâtit les corps de logis en bordure de la cour, qui avaient été incendiés en 1462; plus tard, on ajouta deux tours. Les mâchicoulis, les tours et les merlons en bâtière, (qui alternent avec des merlons arrondis au sommet) ne sont pas antérieurs au XVIe siècle.
Toute la construction est en briques, mais à l’intérieur de la cour, les fenêtres à meneaux cruciformes, les portes et les lucarnes sont encadrées par des pierres. L’architecte de la Renaissance, qui dirigea les travaux de restauration, est inconnu, il conserva dans l’angle sud-est de la cour une élégante tourelle d’escalier à pans coupés du XVe siècle, dont l’appareil de briques ne forme pas les mêmes losanges que dans les autres murs.
Le grand escalier du XVIe siècle, qui fait saillie dans l’angle sud-ouest, se compose d’une cage carrée on y entre par une porte surmontée des bustes de Sully et de sa femme te premier est daté de 1634. La salle des Cardes, qui a conserve le même décor qu’au temps de Sully, renferme trois tapisseries qui sont des fragments de l’histoire de Psyché, des portraits historiques.
Le marquis de Pontoi a recueilli des fragments du tombeau de Jean d’Estouteville dans un musée qui communique avec l’oratoire de Sully, situé dans la tour du sud-est et orné de peintures conformes à l’iconographie protestante. Les sujets sont empruntés a l’ancien testament, mais l’artiste a ligure également le baptême et la tentation du Christ. La chapelle, jadis collégiale, comprend une nef unique recouverte de deux croisées d’ogives, un transept a deux bras inégaux et un chœur à trois pans. Consacrée le 18 mai 1533, elle s’élève à l’ouest du château. On y trouve ce mélange de briques et de pierres qui caractérise le style de la cour.
C’est l’un des châteaux les plus authentiques des confins de la Beauce et du Perche. Villebon, véritable forteresse de briques garde le souvenir de Sully, le grand ministre d’Henri IV. Il y est mort après avoir passé 24 années de sa vie. Construit durant la guerre de Cent Ans par Jeannet d’Estouteville.
Villebon ne fut pas une demeure royale il reçut, en revanche, de nombreux rois : Charles VI, Louis XI, François Ier, Henri IV et bien entendu le maître des lieux, un moment, Sully. Le parc conçu à la française, alterne étangs et perspectives où s’ébattent des daims.Ce château-fort en briques fut édifié à la fin du XIVe siècle par Jeannet d’Estouteville. On cite comme seigneurs Jean IV de Beauvau (1421-1503), Maximilien de Béthune, duc de Sully, qui y vécut 24 ans et y mourut en 1641. La demeure reçut la visite des rois Charles VI, Louis XI, François Ier et Henri IV.
Le château et la chapelle sont classés monument historique depuis 1927, le colombier du XVIIème siècle est inscrit depuis 1981.
Notre-Dame de Chartres
Notre-Dame de Chartres est l’une des plus grandes cathédrales gothiques dédiées à la Vierge dans la France septentrionale au cours des 12e et 13e siècles. Elle est le premier monument français inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO en 1979.
Élevée sur un promontoire, butte naturelle qui domine l’Eure dans un à-pic de trente mètres, la cathédrale est implantée dans le tissu urbain de la ville antique. Au cours du Haut Moyen Age, cinq édifices au moins ont dû se succéder ; il n’en reste que quelques pans de murs et le site de la crypte dite de Saint-Lubin, dont le plan et l’orientation ont déterminé l’implantation de l’abside de l’édifice actuel. En 1020, la cathédrale est ravagée par les flammes.
C’est à l’évêque Fulbert (1006-1028), l’un des plus grands intellectuels de son temps, que l’on doit la construction de la cathédrale qui est dédiée en 1037 et dont il nous reste la crypte, le narthex avec sa façade à trois portails sculptés et ses deux tours. Le clocher sud est érigé plus tard. La basilique romane de Fulbert sera détruite en 1194 et seules la crypte et la façade ouest seront épargnées.
La cathédrale du 13e siècle, qui est celle que nous connaissons aujourd’hui, reprend le massif occidental de l’ancien édifice. Son plan en croix latine, son élévation à trois étages, ses voûtes d’ogives à doubleaux et formerets déterminant la forme des piles, en font un exemple de l’architecture gothique à ses débuts. Le dallage de la nef a été conservé. A l’extérieur, pour équilibrer la poussée des voûtes, un système de gros contreforts et d’arcs-boutants monte jusqu’à la base des toitures, en deux volées superposées, d’épaisseur décroissante. Les deux porches latéraux possèdent un décor sculpté exceptionnel.
Derrière une porte cadenassée, un escalier conduit à des vestiges de la première église gallo-romaine où les chrétiens victimes de persécutions venaient se réfugier. Un peu plus loin, quelques marches pourraient appartenir à la cathédrale du VIIIe siècle. Elles mènent au caveau de Saint-Lubin, dernier reste de la cathédrale carolingienne édifiée au IXe siècle.
Les baies de la cathédrale de Chartres forment l’ensemble le plus complet de vitraux anciens conservé en France. « Notre-Dame-de-la-Belle-Verrière » (vers 1180) et trois lancettes de la façade ouest (entre 1145 et 1155) sont les plus anciens vitraux et sont des vestiges de la cathédrale de Fulbert. La plupart des vitraux sont contemporains de l’église actuelle et sont datés entre 1205 et 1240 environ. La rapidité des travaux explique l’homogénéité exemplaire de l’ensemble.
Les siècles suivants verront l’édification d’extensions liées notamment à l’évolution de la liturgie.
- Sacristie construite au 13e siècle.
- Salle capitulaire surmontée de la chapelle Saint-Piat (1325-1335) reliée à la cathédrale par un escalier couvert par une galerie.
- Chapelle Vendôme construite en 1417 entre deux contreforts du bas-côté sud.
- Clocher nord dit clocher Neuf (16e siècle) œuvre du maître maçon Jehan Texier dit Jehan de Beauce pour remplacer un beffroi en bois.
- Pavillon de l’horloge édifié par Jehan de Beauce en 1520 sur le côté nord de la cathédrale (décoré de pilastres Renaissance, alors que sa flèche est encore gothique).
- Sa longueur totale est de 115 mètres et la hauteur intérieure de 37 mètres.
- La Façade Ouest fait 47,5 mètres au total.
- La Nef est longue de 73 mètres et large de 14 mètres.
- La Tour Nord est haute de 115 mètres.
- Et de son côté, la Tour Sud fait 107 mètres.
- La grande verrière a un diamètre de 13,4 mètres.
En 1836, un incendie accidentel détruit l’ancienne charpente en bois. La toiture est reconstruite en fonte de fer avec une couverture en cuivre qui demeure aujourd’hui une des particularités de la cathédrale de Chartres.
Château de la Rivière
Le château
Le château de la Rivière, est situé à Pontgouin, en Eure-et-Loir. Il offre un ensemble construit au début du XVIIe siècle et peu modifié depuis quatre siècles. Construit par la famille d’Aligre, il resta dans cette famille jusqu’au décès en 1926 de Marie Charlotte de Preaulx, dernière marquise d’Aligre. Il s’étend sur une centaine d’hectares. Édouard de Vitry en est le propriétaire, depuis décembre 2009 : « J’ai cherché longtemps avant de trouver ce château. C’était un rêve d’enfant. J’ai été convaincu dès la première visite. Le charme a été immédiat. »Bâti dans la longueur, le château de la Rivière, de 1.000 m², est étroit. La plupart des pièces sont traversées par la lumière. Le parterre, exposé plein nord, est en travaux . Édouard de Vitry explique : « On effectue des travaux sans discontinuer. C’est très intense. »
Le château a été construit entre 1600 et 1640. D’impressionnantes et profondes douves l’entourent. Les deux ponts-levis ont été remplacés au XVIIIe siècle par un pont en dur et les meurtrières ont été bouchées. L’aspect défensif de la demeure est indéniable.
Les communs
Achevés en 1629, les communs sont construits en U et ferment la cour. Les toits des bâtiments qui composent le châtelet d’entrée sont ornés de magnifiques épis de faîtage en terre cuite émaillée en motif de pot à feu symbolisant des flammes. La porte d’entrée en bois est impressionnante tant par sa taille que par l’originalité de sa construction.
Les grandes pentures métalliques – de 1629 – tiennent toujours solidement. L’architecture est simple et harmonieuse et fait appel à des matériaux locaux telles la pierre de roussard, la brique ou encore la pierre de grison, plus irrégulière et plus rustique.
Deux tours
Elles sont massives. L’une d’entre elle est un colombier remarquablement conservé comptant 940 boulins, les « trous » creusés dans la bauge, un mélange de paille et de terre recouverte d’un lait de chaux, qui accueillaient les volatiles. Deux chouettes y ont désormais élu domicile. L’autre tour sera transformée en gîte.
Les parcelles
Les travaux au niveau des parcs sont colossaux. « Les arbres, dont beaucoup d’aulnes, avaient envahi le territoire », explique le châtelain. 40 ha ont été nettoyés. Historiquement, le domaine comptait deux parcs boisés du XVIIe siècle, dont l’un, toujours présent, comporte huit allées, l’autre a disparu. Rendu à l’état de champs, il abrite, néanmoins, toujours une glacière creusée à plus de 10 m de profondeur. Un canal décoratif privé, datant du XVIIe siècle (1637-1639), traverse les parcs. À l’époque, la parcelle haute, exposée plein sud, protégée du vent et en plein soleil, accueillait des vignes.