Prieuré de la Sainte Trinité

sortie du 18 octobre 2015   001 C’est en 1088 que l’on place la chartre de sa fondation par Roger de Beaumont. Ce fut d’abord une Collégiale dont le service était confié à des chanoines anglais de Sainte- Frideswide. En 1142, des religieux les remplacèrent, non sans difficultés. En 1147, une Assemblée Générale, présidée à Paris par le pape Eugène III, débouche sur un compromis. Vers 1150, le Prieuré de Beaumont le Roger est occupé par 12 moines.  Le Prieuré vit de nombreuses donations, de rentes, la rente de ses terres   (Passant par Beaumont le Roger, Louis IX afferment  des vignes aux religieux) . Ces derniers ne sont plus que 4 en 1580. En 1634, on n’y trouve plus qu’un prieur et 2 chanoines. A la veille de la Révolution, seuls 2 chanoines occupent les bâtiments claustraux.sortie du 18 octobre 2015   002

Les locaux furent dévastés pendant les temps tourmentés de la Révolution de 1789.En 1820, l’industrie  textile s’empara  de ce qui restait des bâtiments :  filature de coton, une fabrique de rubans et manufacture de drap. Un incendie ravagea les installations en 1855.sortie du 18 octobre 2015   003 Les vestiges furent achetés et le nouveau propriétaire vendit les matériaux. Fort heureusement, un membre de l’Institut acheta ce qui restait des ruines pour les sauver.Depuis 1916,  le Prieuré est classé Monument Historique.

Aujourd’hui, il ne reste plus que quelques pans de murs des anciens bâtiments claustraux. Seule l’église profile sur le flanc de la colline ses ogives du XIIIème siècle.sortie du 18 octobre 2015   004On y accède par une longue  galerie voûtée dont la muraille est flanquée de contreforts massifs. On profite, du haut de l’esplanade, d’un large panorama sur Beaumont le Roger et sur la vallée de la Risle.

Église de Beaumont le Roger

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Le vocable de Saint-Nicolas donne à penser que l’église fut fondée au XIème siècle, époque à laquelle le grand évêque de Myre était très vénéré chez les Occidentaux. On trouve d’ailleurs dans une chartre de Roger de Beaumont datant de 1088-1099, la première mention écrite de l’église Saint-Nicolas.De ce premier édifice, il reste quelques vestiges.

Une seconde église fut probablement construite à la fin de cette même époque ou au début du XIIIème siècle : il en reste les trois piliers séparant la nef du bas-côté sud. Les trois piliers nord de la nef, les murs extérieurs et la tour sont du XVème siècle. C’est vers le milieu du XVIème siècle que l’on bâtit les voûtes du bas-côté du choeur. On continua vers la fin du XVIème siècle par la construction du bas-côté nord du choeur ; c’est à cette époque qu’il convient de placer la reconstruction des parties hautes du choeur et de l’abside. Le XVIIème siècle vit la construction du portail occidental, marqué du classique fronton triangulaire.

Durant la dernière guerre, la proximité d’un camp d’aviation fut fatal à l’édifice qui eut à souffrir considérablement de bombardements aériens : il ne restait guère d’intacts que le clocher et le bas-côté nord. Les grandes orgues, les stalles du choeur, les vantaux de bois sculptés, la chaire du XVIIème furent anéantis.

Les travaux de reconstruction commencèrent en 1951 et il fallut 20 ans pour les mener à bien.En 1971, l’église retrouve son architecture ancienne.

 Le plus bel ornement de l’église actuelle est la tour-clocher datant du XVIème siècle dont les contreforts s’élèvent jusqu’à la toiture. De petites pyramides égaient la partie supérieure ornée de dentelles de pierre. Le clocher renferme «  la Lazare »  cloche classée en 1911.sortie du 18 octobre 2015   005

Niché dans le clocher, « Régulus » représente un général romain, symbole de la parole donnée. Le jacquemart, qui sonne toutes les heures depuis 1826, est l’oeuvre de M. Martin qui s’installa à Beaumont le Roger vers 1796 pour y fonder une maison d’horlogerie. L’automate a été restauré en 1896 par l’horloger Gourdin de Mayet (Sarthe), puis plus récemment par la société Bodet de Trémentines (Maine et Loire).

 

 

 

Église Saint-Victor

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 Datant de la fin du XIe siècle ou du XIIe siècle, l’église a été remaniée au XIIIe siècle puis complétée par deux chapelles à la fin du XVe siècle, un porche en bois au XVIe siècle et une sacristie au XVIIIe siècle. À partir du début du XIXe siècle, elle subit de nombreuses restaurations, comme la réfections des autels en 1826, la refonte d’une cloche en 1846, et l’achat d’un orgue du facteur Georges Luce, à Lisieux en 1858. La voûte fut rénovée en 1866, avec les plâtres des murs et les boiseries. En 1900, le mauvais état du clocher nécessite d’importants travaux, qui furent les derniers de grandes ampleurs.

Château de Menneval

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Au Xème siècle Menneval fait partie du domaine des ducs de Normandie.

En 1007 Richard II le donne à son épouse Judith de Bretagne également fondatrice de l’abbaye de Bernay. En 1025 elle donne Menneval à cette abbaye. Vraisemblablement construit vers 1660, le château situé sur une terrasse aménagée sur le versant de la vallée de la Charentonne, se limite alors à deux corps de bâtiment en briques et chaînes de pierres harpées, disposés en équerre et flanqués aux angles d’étroits pavillons.

Après être passé entre les mains de diverses familles (Mainteterre, Bréauté, d’Herbigny,Planterose) le château de Menneval est finalement acheté le 28 juin 1711 par Louis Grossin de Saint Thurien et Bouville, Conseiller du roi, président de la Cour des Comptes Aydes et Finances de Normandie. Son fils François, président du parlement de Normandie, marie sa fille Catherine en 1780 à Pierre Alexandre Dauger. Ce dernier, propriétaire du château de Fleury la Forêt, vend sa propriété en 1781 pour venir habiter Menneval.

En 1820 Frédéric, leur fils, fait raser la chapelle et la remplace par un grand corps de dépendances orné au fronton d’un grand cadran solaire sculpté. Il fait également bâtir en arrière une troisième aile en retour sur la cour et élargit de ce côté les deux corps de logis existant, en respectant l’harmonie brique et pierre de l’ensemble. Il remplace la chapelle détruite par une nouvelle construction de style néo-gothique, bénie en 1843, dans le prolongement ouest du château.

Ses descendants habitent toujours Menneval aujourd’hui.