Au programme de cette promenade, les châteaux des environs de L’Aigle : La Ferté-en-Ouche, Beaufai (château du Livet) et Saint-Hilaire, avec en option, si l’horaire le permet, une halte dans les ruines de l’abbaye de Saint-Evroult ; peu de kilomètres donc, mais un programme chargé. Lucie organise le co-voiturage, et nous voilà partis sous un beau soleil, malgré une prévision météo menaçante.

 

 Château de La Ferté-en-Ouche (XIXème siècle)

 

 

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Pour les non-initiés, la surprise est totale : le château est invisible de la route, il se cache au milieu d’un parc de 20ha, dans un domaine de 80ha ; ce que le passant voit de l’extérieur, c’est un colombier (reconstruit, sur pilotis, en 1766 par le baron d’HERICY) et ce qu’il pense être le château ne sont en fait que les restes d’un manoir du XVIIIème. Château de la Ferté sortie du 13 10 2019 006

Depuis le IXème siècle en effet, sur ce même site de La Ferté-Fresnel, quatre édifices ont été construits successivement : un premier, suivi d’un deuxième château-fort féodal, tous deux construits par les premiers barons de La Ferté-Fresnel; il n’en reste que quelques pierres; puis vint le troisième édifice, ce manoir aujourd’hui encore visible de la rue; enfin le château actuel a été construit entre 1865 et 1867 pour le marquis Odet de MONTAULT, chambellan de l’Empereur, plus tard gentilhomme de la Chambre du Roi.

Le premier baron, Thurulph de la FERTE-FRESNEL, était un des compagnons de Rollon ; il meurt en 912 et 12 générations lui succèdent ; puis au début du XVème siècle la transmission se faisant par les femmes, 5 générations d’HELLENVILLIERS se succèdent ; après quoi, à nouveau par transmission féminine, 5 générations d’OINVILLE se succèdent.

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Nous pénétrons donc dans le domaine et passons devant le colombier et le lavoir; nous poursuivons notre route, qui à pied, qui en empruntant le petit train touristique « le Ferté-Fresnel express », et traversons le parc ; c’est l’occasion d’en admirer les arbres, en particulier un cèdre vieux de 800 ans et des platanes âgés de 300 ans.

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Les propriétaires actuels, Laurence et Bernard CHAPELLE, nous accueillent chaleureusement sur le perron de leur demeure ; avec leurs deux enfants, ils habitent en effet le château, qu’ils ont rebaptisé « le château des rêves ». Leurs racines sont bourguignonnes, l’arrière-grand-père de Bernard, Louis NIE, ayant fondé le Clos Bellefond à Santenay.

Ils nous présentent Thomas VOLATIER, qui nous emmène dans une « visite scénarisée».

Nouvelle surprise en pénétrant dans le hall d’entrée du château : la hauteur de plafond (15m), l’escalier double, les 4 caryatides (symbolisant respectivement la satire, la poésie la comédie et la folie), le lustre somptueux, le marbre omniprésent, tout parait théâtral et représentatif du style Napoléon III ! Ce n’est pas le fait du hasard : Notre guide nous explique qu’en 1865 le baron Odet de MONTAULT confie le soin de construire ce 4éme château à l’architecte parisien Maurice STORES, récent concurrent malheureux de Charles GARNIER pour la construction de l’opéra de Paris voulu par l’empereur. STORES aura également concouru pour Les Halles de Paris (1854) et pour l’Hôtel de Ville de Paris (1873). Le hall et l’escalier prestigieux portent la marque de ces projets parisiens. Le hall est éclairé par 3 fenêtres qui permettent d’admirer les arbres du parc. Notre guide commente les deux toiles de jute peintes par Georges BERGES, qui représentent entre autres l’éloquence (sous la forme du perroquet) et la pureté (sous la forme du paon).Château de la Ferté sortie du 13 10 2019 016

Vestiges du premier Château

Vestiges du premier Château

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Nous visitons successivement la « bibliothèque des curiosités » (et sa porte dérobée), la salle de jeux, le salon Cupidon (et ses peintures mythologiques et des quatre saisons), la galerie des bals (son parquet « Versailles » et ses glaces) et la salle à manger. Chaque pièce donne lieu à de nombreux commentaires forts érudits de notre guide ; il nous fait admirer en particulier les nombreux éléments de décor provenant du manoir : cheminée d’époque Louis XIV, cheminées d’époque Louis XV, parquets à la Versailles,…

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Depuis 1996, le château est inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en totalité, ainsi que son parc de 20ha. Les propriétaires actuels ont réalisé d’importants travaux de restauration à l’intérieur du château et ont des projets pour le parc.

Nous remercions chaleureusement les propriétaires et Thomas VOLATIER et remontons dans le petit train qui nous fait traverser à nouveau le parc et nous ramène à l’entrée de la propriété.DSC_0258Château de la Ferté sortie du 13 10 2019 005

Au cours des siècles, le parc a évolué ; au XVIIIème siècle, c’était un parc à la française ; il est transformé en parc paysager au XIXème siècle ; mais il redevient parc à la française sous l’impulsion du banquier Vincent, propriétaire du domaine de 1918 à 1939 ; S’étendant sur 20 ha, le parc réunit 200 essences d’arbres différentes ; il comporte des étangs, balustres, parterres, douves, pont, serpentine d’eau et topiaires. Et de nombreux animaux, dont ces deux jeunes chevreuils qui nous saluent sur le chemin du départ.Château de la Ferté sortie du 13 10 2019 008

Nous quittons La Ferté-en-Ouche et parcourons une petite dizaine de kms pour rejoindre le restaurant « Le relais de l’Abbaye » à Saint-Evroult-Notre-du-Bois.

Le président nous y accueille et salue tout particulièrement les nouveaux amis : Astride HOUSSAY et Nicole ANDRE ; Pierre et Béatrice SEVRAY ; André BRASSIER ; Isabelle et Diego URIBE et Nicole pensionnaire d’Emmanuel BIGOT.

Le repas qui s’ensuit est animé et de qualité ; malheureusement le temps passe et nous devons oublier la promenade dans les ruines de l’abbaye Saint-Evroult Notre-Dame-du-Bois ; nous prions notre ami Jérémie BENOIT, qui devait intervenir au cours de cette visite, de nous en excuser; ce n’est que partie remise !

Nous remontons en voiture pour parcourir les 8 km qui nous séparent du château de Livet, situé en bordure de la forêt de Saint-Evroult, sur la commune de Beaufai (La commune de Livet a été absorbée par celle de Beaufai en 1839). Le château tire son nom de la rivière qui coule en contrebas du domaine.

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Château du Livet (XIXème siècle)

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Nous laissons les voitures devant la grille d’entrée de la propriété et empruntons à pied le chemin qui monte au sommet de la colline d’où le château actuel surplombe le parc de 11 ha ; au passage, nous admirons le manoir et sa tour, seuls vestiges du château précédent, construit au XVIème siècle : s’agissait-il du « château à Beaufai » dont la dévastation en septembre 1792 est relatée par Christine PEYRARD dans son livre « Les Jacobins de l’Ouest » ?

Le château actuel a été construit au milieu du XIXème siècle ; c’est en effet le cadeau de mariage de la comtesse de Ségur à sa fille Olga, son 8éme et dernier enfant.Château du Livet sortie du 13 10 2019 005

Olga, née au château de sa mère, le château des Nouettes, distant de 5km seulement, épouse le vicomte Emile de Simard de Pitray le 10 mai 1856. Lors de la construction, elle fait déplacer église et cimetière à Beaufai, tout en conservant le presbytère ; elle fait également détourner la route afin de jouir du calme. Le domaine comprend alors un potager, une ferme, des écuries et un moulin ; le château dispose de chauffage, d’eau courante et d’électricité à partir du moulin.

Olga habitera le château du Livet plus de 30 ans et le vendra en 1891, 3 ans après le décès de son mari, survenu au château.Château du Livet sortie du 13 10 2019 003

Les acquéreurs sont Marcel et Marie de FREVILLE de LORME. Marcel de FREVILLE agrandit la maison d’origine en construisant la partie septentrionale, surmontée d’un clocheton. La famille conservera la propriété 123 ans via une transmission par les femmes ; la dernière : Jeanne de Freville épouse René De Nazelle.

En 2014, les propriétaires actuels, Olivier LEDANOIS et Eric Van den BERGHE acquièrent le domaine à leur tour et depuis y résident à l’année. DSC_0263

Depuis bientôt 5 ans, ils mènent de très importants travaux de restauration et notamment : la mise en sécurité d’une maison qui n’était plus occupée qu’un jour par mois, et n’était plus chauffée (problèmes de mérule, d’infiltrations d’eau notamment à la jonction des deux parties de l’édifice) ; la reprise de toute l’électricité et de toute la plomberie; l’isolation des combles ; la décoration intérieure ; l’ameublement, le château étant intégralement vide lors de l’achat; la grille d’entrée, l’étang et sa digue, et le parc .

Bien que le château ne soit pas classé, et que les propriétaires ne souhaitent pas qu’il le devienne, la philosophie de restauration qui prévaut est la conservation de l’esprit originel. Ainsi les fenêtres et parquets, restaurés, sont d’origine ; dans un des salons, le papier peint a pu être restauré en grande partie.

Nous montons les quelques marches du perron et accédons ainsi aux pièces de réception : en enfilade, la salle à manger avec boiseries d’époque, deux salons et la bibliothèque ; côté Nord, le hall d’entrée et le cabinet des curiosités ; dans le premier salon, 3 portraits des bâtisseurs nous accueillent : une copie d’un portrait d’Olga jeune ; un portrait d’Olga à 24 ans ; et un portrait de son mari, le vicomte de PITRAY. Nous montons ensuite au 1er étage et visitons les nombreuses chambres, chacune décorée de façon particulière. La visite du dernier étage est remise à plus tard, car les importants travaux de restauration en cours en interdisent l’accès.

Chaque pièce recèle d’innombrables meubles, tableaux, tapis, bibelots, luminaires et autres éléments de décoration, tous datant des XVIIIème ou XIXème siècles. L’ensemble crée une belle harmonie, qui suscite notre admiration pour le travail de chine et la mise en valeur de chaque élément; notre guide nous explique que leur démarche ne consiste pas à chercher un objet pour une pièce donnée ; mais plutôt d’abord de découvrir un objet, pour ensuite se poser la question de sa place dans l’ensemble.DSC_0267

Après la visite du château, la visite du parc s’imposerait ; hélas la pluie nous l’interdit ! Certains arbres (sequoias, cèdre du Liban) ont été plantés à l’époque du premier château ; d’autres tulipier de Virginie, chênes, tilleuls, hêtres) sont plus que centenaires. L’allée de tilleul a été plantée par Olga pour que son oncle, le cardinal de Ségur, aveugle, puisse s’orienter à l’odeur. Là encore, les nouveaux propriétaires ont entrepris de grands travaux, après des années d’utilisation des espaces en tant que ferme : grand nettoyage, aménagement d’une pelouse, aménagement d’une pièce d’eau devenue le refuge de canards et de cygnes, noirs ou blancs, plantation de 1.200 pieds (arbres, buis, rosiers, fleurs,…). Château du Livet sortie du 13 10 2019 004DSC_0261

Quant au manoir du XVIème, la visite en est impossible : il n’y a plus de plancher…mais la restauration est programmée pour 2022 ! Nous repartons, admiratifs de tout le travail accompli et du résultat et remercions vivement les propriétaires de leur accueil chaleureux.Château du Livet sortie du 13 10 2019 006.

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Château de Saint-Hilaire-sur-Risle (XVIème siècle)

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Les 4 km qui séparent Beaufai du château de Saint-Hilaire-sur-Risle sont rapidement parcourus. Monsieur et Madame des PORTES de la FOSSE , propriétaire des lieux, ne sont malheureusement pas présents, mais ils ont très gentiment accepté que nous fassions la visite des extérieurs de leur belle demeure en leur absence. Qu’ils soient remerciés chaleureusement de cette preuve de confiance !

La paroisse Saint-Hilaire-sur-Rille a été ainsi nommée en l’honneur de Saint Hilaire de Poitiers, sacré évêque de Poitiers en 315 ; Saint Hilaire a lutté contre l’arianisme et a accueilli à ses côtés celui qui deviendra Saint Martin.

La Risle longe le domaine sur deux côtés. Nous sommes ici dans un pays de frontière : Au temps des romains, la rivière délimitait le territoire des Lexovii de celui des Eburovices. Au début de l’ère chrétienne, les mêmes limites ont été retenues dans la détermination des territoires des diocèses de Lisieux et d’Evreux: Beaufai située au Nord de la rivière, appartenait au diocèse de Lisieux, Saint-Hilaire au Sud appartenait à celui d’Evreux. Nous sommes également là aux confins de deux provinces et régions naturelles : au Nord, le Pays d’Ouche, en Normandie ; au Sud, l’ancienne province du Perche.IMG_3478

Historiquement, le fief de Saint-Hilaire relevait dès le Moyen-Âge du château de Bonsmoulins, situé sur « la marche », en duché d’Alençon (via la baronnie de L’Aigle). Pays de « marches », le cours supérieur de la Risle était muni de nombreuses forteresses, dont celle de Saint-Hilaire ; mais cette première forteresse fut détruite pendant les guerres de religion. Le 5 avril 1603, François LE HANTIER achète à Simon du BUSC, sieur de Fontenil (voir le N°32 du Bulletin des Amis de L’Aigle) la forteresse et la seigneurie de Saint-Hilaire-sur-Rille ; le fief s’étend sur les paroisses de Saint-Hilaire, Saint-Aquilin, Sainte Gauburge et Le Mesnil ; il bénéficiait du droit de colombier, de moulin et de pressoir ; le seigneur de Saint-Hilaire était également patron de la paroisse.

François LE HANTIER était seigneur de la Braquetterie et de Raveton-en-Auge ; il occupait les fonctions de gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi ; de commissaire ordinaire des guerres et de la Marine ; et il avait la charge de conduire la compagnie des chevau-légers de Monseigneur le Duc de Vendôme, fils légitimé d’Henri IV et de Gabrielle d’Estrées.

Fortuné, François LE HANTIER fait raser l’ancienne place forte et fait construire le château actuel.

Depuis 400 ans, 5 familles en sont tour à tour propriétaires, notamment la famille LE HANTIER pendant près d’un siècle ; et la famille CHAGRIN de SAINT-HILAIRE pendant près de 3 siècles (de 1740 à 2016) ; à la 5éme génération, en 1891, le nom « CHAGRIN de SAINT-HILAIRE » est relevé, Louise, héritière, ayant épousé Alfred JOUSSELIN. Les propriétaires portent alors le nom « JOUSSELIN CHAGRIN de SAINT-HILAIRE ».

Construit sous Henri IV, le château évoque le style louis XIII, en particulier du fait de son architecture «  aux 3 crayons » : le blanc de la pierre de taille, le rouge de la brique et le bleu de l’ardoise ; il s’en différencie toutefois par son plan plus massif ; par des combles plus élevées ; et surtout par la survivance d’éléments défensifs : base des tours d’angle à glacis, meurtrières, mâchicoulis et douves (comblées en 1921). DSC_0274

La construction offre une architecture de transition, entre la Renaissance qui s’achève et l’ordonnance du Grand Siècle qui s’amorce, en particulier dans la symétrie et dans les lucarnes à fronton triangulaire. Même si une Amie nous fait remarquer toutefois que la symétrie n’est pas parfaite! Mais le style diffère de celui de Louis XIV par sa moindre ampleur et par sa verticalité, amplifiée par les chaînes d’angle, faites comme les jambes encadrant les travées d’une alternance de briques et de pierre calcaire.

La forme de la construction est très proche du carré, comme le montre la photo ci-dessous :

François LE HANTIER a été influencé par ce qu’il a vu en Pays d’Auge : emploi de la pierre de taille et de la brique rose, décorée de losanges noirs, quand les châteaux de la région de L’Aigle de la même époque sont en brique et en grès ; consoles de la corniche rappelant celles du château de Fervaques (voir le N°38 du Bulletin des Amis de L’Aigle).

Mais il a également été influencé par le dépouillement, voire l’austérité du Pays d’Ouche : Ici, pas de pierre en bossage présente à Fervaques, pas de poivrière ronde comme à Mesnil-Guillaume. D’ailleurs la ressemblance est grande avec le château de Falandre, à Mahéru, en Pays d’Ouche, construit en 1519 ou 1549 par la famille Monnay (Sont-ils apparentés aux Monnay propriétaires de la forteresse de Saint-Hilaire au milieu du XVI° siècle ?).

Le château est inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1974. Il s’élève au fond d’une cour d’honneur bordée de dépendances sans étage.

Sur la façade d’arrivée, la porte d’entrée, précédée par un escalier à double révolution, s’encadre dans un avant-corps en légère saillie. Au-dessus de la porte d’entrée figurait autrefois un tableau portant des armoiries. Celles-ci furent mutilées en 1793 par un bataillon de fédérés marseillais qui avaient élu domicile dans les lieux.

En 1921 les CHAGRIN de SAINT-HILAIRE entreprirent de grands travaux : aménagement d’un second niveau sous le comble ; ajout, sur l’avant-corps, d’une partie supérieure, couronnée d’un fronton triangulaire percé d’un oculus ; comblement des douves et création d’une pièce d’eau ou « miroir » à l’arrière du château. DSC_0275

Aujourd’hui, Monsieur et Madame des PORTES de la FOSSE entreprennent de nouveaux travaux. La première réalisation a été la restauration de la grille d’apparat ; à l’origine, la grille était beaucoup plus éloignée du château ; elle arborait les armoiries du propriétaire ; puis au XIX° siècle, la grille a été déplacée, plus près du château ; et les armoiries ont été remplacées, comme c’était la mode à l’époque, par les chiffres de la famille SAINT-HILAIRE ; une couronne de marquis a été ajoutée. Aujourd’hui, la grille a été restaurée, la couronne de marquis (retrouvée dans les buissons…) a été remise en place et les chiffres ont été remplacés par les armoiries des SAINT-HILAIRE ; le mur est en cours de restauration.

La deuxième restauration a concerné une première dépendance, avec le projet de restaurer à terme l’ensemble des dépendances, notamment les écuries murées au XIX° siècle. Un autre chantier en cours concerne le parc ; il s’agit de recréer le jardin paysagé tel que dessiné en 1745, sur la base des plans récemment retrouvés ; par la suite, l’ambition est de restaurer les 14 ha de parc.

Nous faisons le tour du château au pas de course, car la pluie s’est remise à tomber. Nous admirons au passage le colombier, le miroir à l’arrière du château, et le parc en cours de rénovation. A l’Ouest, contiguë au domaine se dresse l’église champêtre paroissiale, charmante avec son environnement de verdure et la proximité de la Risle.

Nous concluons par le goûter traditionnel cette journée qui nous a permis de visiter trois lieux certes fort différents les uns des autres, mais qui ont tous les trois étaient précédés par des constructions fort anciennes ; qui tous les trois sont habités à l’année par leurs propriétaires respectifs ; et qui tous les trois font l’objet de restaurations attentives.

Laurent RENARD