Les travaux prévus au Printemps 2017 se sont déroulés dans de bonnes conditions puisque le chantier a pu être livré dans les délais. La municipalité l’a réceptionné définitivement début Août, les rares réserves ayant été rapidement levées.
La charpente a confirmé son bon état (quelques éléments en ont quand même été remplacés) et son traitement insecticide et fongicide réalisé.
La couverture de la sacristie en panneaux de fibrociment, donc composés notamment d’amiante, a du être déposée par une entreprise spécialisée.
Un pare pluie de sous toiture a été posé, puis le litelage refait a neuf a permis de recevoir des tuiles neuves à pureau décalé. Une sélection très sévère en avait été faite afin de tenir compte d’une fabrication contrôlée, et d’une teinte nuancée à la pose panachée.
Les entraits manquants ont été remplacés par des tirants métalliques.
La liaison couverte d’ardoises entre les 2 hauteurs de toit a fait l’objet d’une reprise très soignée de la charpente (sablière, entretoises, blochet, chevrons…) La partie verticale a été recouverte de bardeaux de châtaigner refendus.
Enfin les chenaux et gouttières de zinc ont été remplacées par de nouvelles en cuivre.
À l’intérieur, la voûte du chœur avait souffert des nombreuses infiltrations d’eau ces dernières années. Le plâtre du bacula se détachait par plaques de son support en lattis de bois lui même très dégradé.
Sous la peinture bleue posée au début du XX°, on devine par endroit des traces de peintures décoratives. Entre la conservatrice de la DRAC, l’architecte et la municipalité une réflexion a dû statuer sur l’intérêt éventuel de leur restauration. Des sondages doivent être faits. Mais la fragilité du support rend leur sauvetage quasi impossible d’autant plus que l’intérêt de ces peintures n’est pas avéré et que au XIX°, de nombreuses réparations de cette voûte ont déjà été réalisées faisant disparaître ces peintures décoratives sur une grande partie.
En Septembre, le retable primitif a été déposé en vue de sa restauration ultérieure. Son intérêt s’est confirmé et deviendra un des objets les plus précieux du patrimoine aiglon.
Enfin, lors de la réunion publique du 11 Septembre, M. Ph. Van Hoorne, notre nouveau maire, nous a assuré que malgré les énormes difficultés financières auxquelles notre ville est confrontée, la couverture de l’église Saint Jean sera réalisée en 2018. La finalisation de cette mise hors d’eau de l’ensemble de l’édifice permettra de le sauver définitivement. Les prochaines années, il conviendra de trouver des ressources nouvelles pour terminer ce chantier et de redonner ainsi à L’Aigle tout son éclat à un élément majeur de son patrimoine.
Notre association est restée en contact étroit avec ces travaux, nous sommes fiers de partager cette restauration. Notre mobilisation doit rester entière pour collecter des fonds et apporter ainsi une aide financière indispensable.
JLP – Nov 2017.