


Paul Théophile Legrand de Boislandry naquit à Paris le 7 septembre 1751. Il était le fils de Jean-Mathieu de Boislandry né à L’Aigle , banquier , négociant à Paris , marchand de toiles pour la provision de la ville et de Louise Gabrielle Charlotte Collombel née à L’Aigle. Ils s’étaient mariés à Paris.
Il devint avocat au Parlement et procureur du roi aux « domaines et aux finances de la généralité de Caen »
Il fut ensuite négociant à l’Aigle .
Il épousa sa cousine germaine , Marie Louise Marthe Collombel de Guéroux à l’église Saint-Martin de l’Aigle , le 29 Août 1787 (il est âgé de 34 ans et elle de 17ans). Elle est fille de Paul Etienne Collombel ,écuyer , gentilhomme servant SAR Monseigneur le duc d’Orléans , et de Marie Marthe Bigot.
Ils eurent un petit garçon , Nicolas Théophile Louis qui naquit le 6 janvier 1797 mais qui mourut en bas âge.
Puis il fut nommé juge au tribunal de commerce.
Pendant la révolution, il fit partie du conseil d’administration de la commune et , en 1793 , fut nommé commissaire pour le ravitaillement de la ville. Maire de l’Aigle en 1795-1796 , il fut apprécié pour ses connaissances en matière économique et financière et pour son autorité. Parce qu’il était d’idées avancées et qu’il avait en même temps des principes d’ordre, il représentait le type de fonctionnaire actif tel que le voulait Bonaparte.
Il fut à nouveau maire en 1800 et 1814.
Alors que le conseil municipal de l’an IX avait décidé à nouveau de changer les noms des rues, Paul de Boislandry, maire de l’Aigle , devant l’extrême confusion résultant de ces différents changements de nom des rues de l’Aigle , décidât de reprendre tous les noms de rues usités avant la révolution.
Le 22 mai 1811 il accueillit l’empereur Napoléon 1er et l’impératrice Joséphine. Le clocher de l’église Saint-Martin était pavoisé , les rues sablées et deux arcs de triomphe dressés.
Le 15 mai 1815, le département de l’Orne, le nomma représentant de l’Assemblée Nationale (pendant les cent jours).
Ils étaient propriétaires du domaine du Paradis (actuellement la gare) et du bois des Chabotières.
En 1819 il est cité comme bienfaiteur de l’hospice de L’Aigle.
Il décéda à Vire le 18 octobre 1819.
Vers 1845, la ville de l’Aigle donna le nom de Boislandry à la place du marché, en souvenir de la bienfaisance de Paul Théophile de Boislandry.