Il s’agit d’une femme nommée Marie Désire (sur ses acte de baptême et de décès) MARAIS née le 27 mars 1788 et décédée le 7 octobre 1847.
Mademoiselle Désire Marais naquit à L’Aigle, de Etienne Robert Marais marchand de vins et de Marie Louise Édeline, dans une famille aisée.
Elle consacra son existence entière et la totalité de ses revenus au soulagement de la misère.
Elle incarna sous toutes ses formes, le dévouement aux malheureux et aux déshérités de ce monde ; elle fut bonne et compatissante à tous sans aucune distinction. D’une douce et fervente piété, elle était en même temps animée d’un grand esprit de tolérance. Être malheureux, était le seul titre qui donnait droit à son intervention secourable.
En 1830, à l’époque du choléra qui causa de grands ravages, on la vit au chevet des malades et des agonisants, bravant la maladie.
A Sées en1818 monsieur Bazin, grand vicaire de l’évêque fonda une nouvelle communauté, les soeurs de la miséricorde. Ces soeurs ne sont pas cloitrées mais donnent des soins aux malades indigents à domicile. Pendant leur noviciat, on leur enseigne la pharmacie pratique ainsi que les opérations de petite chirurgie.
En 1837 monsieur Lucas, vicaire de l’église de Saint-Martin de L’Aigle, émet l’idée d’installer une telle communauté dans la ville. Mademoiselle Marais s’occupa de mettre en place ce projet et y mit toute son énergie et sa fortune.
Monsieur Nicolas Hamel, prêtre, fit une donation de 2000 francs, d’autres personnes apportèrent 1000 francs, ce qui permit l’achat du mobilier nécessaire.
Trois soeurs furent installées, puis une quatrième…. Mademoiselle Marais les logea gratuitement chez elle jusqu’à leur établissement rue des tanneurs.
A partir de 1840, la ville verse annuellement la somme de 400 francs.
Actuellement sur le pilier de l’entrée du numéro 20 de la rue des tanneurs, il y a une plaque en mémoire des soeurs de la miséricorde.
Atelier de généalogie de l’université inter-age de L’Aigle
Sources :
« Souvenir de L’Aigle » de Jean Glémas (éditions Page de Garde 1999)